L’asile des égarés - 2025
Ici, les murs chuchotent des noms oubliés,
La pierre tremble sous le poids du passé,
Les ombres s’attardent dans les couloirs,
Prisonnières d’un lieu qui ne veut pas mourir.
L’asile n’a ni porte, ni fin,
Il se tord, il se fissure,
Mais jamais il ne s’effondre,
Car il se nourrit de ceux qui s’y perdent.
Ceux qui entrent n’en sortent pas,
Ceux qui fuient y reviennent,
Le labyrinthe s’étend sous leurs pas,
Un piège bâti de souvenirs brisés.
Est-ce une maison ? Un sanctuaire ?
Un esprit en proie à lui-même ?
Nul ne le sait, car nul ne s’en souvient,
L’asile avale tout, même la mémoire.
Tu peux frapper, tu peux crier,
Les murs t’absorberont en silence,
Car ici, dans l’asile des égarés,
Il n’existe plus de chemin vers l’oubli.